Pour favoriser une approche plus positive du vieillissement
Mars 2007. Georges Arbuz
Sur un plan personnel, la période de vie qui commence vers 60-65 ans est une phase de l’existence qui pose beaucoup de questions, durant laquelle il faut faire face à des changements importants. Une participante d’une session de formation énonce ainsi son expérience « il ne faut pas s’imaginer qu’après la retraite on n’a rien à faire. Notre vie est très occupée et si nous devons être à la hauteur des enjeux qui se présentent, bien choisir nos activités, les mener telles que nous le souhaitons, cela nous demande beaucoup de réflexions et d’efforts ». Or les entretiens réalisés dans le cadre de notre projet de recherche en cours ont mis en évidence, aussi bien le manque de préparation de nos contemporains que l’absence de lieux de réflexion de nature à les aider à mieux réfléchir à cette étape de leur existence. Après une présentation de quelques données illustratives de la situation présente, le lecteur trouvera, dans les pages qui suivent, les raisons à l’origine de l’expérimentation menée en 2005 et 2006 au Centre d’Etudes Gérontologiques Ville Hôpital de Bretonneau visant à favoriser chez nos contemporains une approche plus positive, plus sereine et engagée de l’avancée en âge ainsi que les premiers résultats de l’action réalisée.
La vie après 60 ans, une phase nouvelle de l’existence qui demande réflexion
Qui suppose qu’on soit capable de trouver des solutions à des problèmes non rencontrés auparavant
Les personnes ayant quitté leur activité professionnelle se trouvent face à une multitude de choses nouvelles à accomplir : Faire le deuil de leurs activités passées et se trouver de nouveaux intérêts, de nouvelles relations, un milieu qui leur corresponde et dans lequel elles se sentent bien, porter plus d’attention à leur corps qui avec les années exige plus de soins, aider leurs (grands) enfants, accompagner leurs parents, leur mère le plus souvent avant de faire elle-même l’expérience de l’entrée dans le grand âge. « Il faut prendre la mesure de la complexité de notre situation » nous a fait observer une stagiaire qui, récemment partie en retraite, en était au début de son voyage : « Arriver à se construire une nouvelle existence en renonçant à reproduire à l’identique ce qu’on a connu auparavant, accepter de se remettre en question, réaliser des projets longtemps mis en suspens, trouver un équilibre entre la part de son temps consacrée aux autres et celle réservée pour soi. », « Etre plus disponible pour ses proches, notamment en cas d’accident, de maladie, assumer les décès de personnes aimées et se retrouver ensuite avec ses souvenirs, des pensées qui n’ont pas pu être partagées et sans transition être sollicité pour résoudre des problèmes de succession ». Chaque année il y a de l’ordre à faire chez soi et dans sa vie. Trier, donner, jeter, prioriser, se recentrer. Il faut savoir trouver des moments pour réfléchir, revoir ses projets immédiats et ceux à plus long terme. Tout ceci n’est pas facile, ne laisse pas indifférent. « Ce qui est difficile à nos âges », dira une autre participante, « c’est d’être dans l’obligation de s’adapter à un monde intérieur et extérieur en constant changement ».
Qui implique qu’on témoigne d’un réel intérêt pour cette phase de la vie, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui
Elle demande, comme préalable, la manifestation d’un intérêt plus affirmé que celui que l’on constate aujourd’hui pour la réalité, les perspectives et les conséquences du vieillissement. On observe en effet que les Français ont une représentation approximative et ambivalente de la vieillesse qu’ils identifient trop souvent aux derniers mois ou années de la vie de leurs parents ou à des épisodes difficiles d’hospitalisation de ces derniers. Ils n’ont pas encore mesuré l’importance et les implications de l’accroissement de l’espérance de vie dont ils sont témoins et ont par rapport à leur avancée en âge une position en retrait. Beaucoup préfèrent ne pas y penser, « le mot de vieillesse, je ne voulais pas en entendre parler. C’était pour moi un mot dégoûtant » , choisissent de vivre au jour le jour, font comme si la vieillesse ne les concernait pas et rien dans leur entourage ni dans leur environnement ne les incite à changer d’attitude. Ce constat est confirmé par la manière dont ils prennent soin de leur santé.
Quelques caractéristiques de la situation présente
L’absence de lieux pour parler de la vieillesse telle qu’on la vit
Alors qu’aux autres périodes de l’existence on peut faire appel à de nombreux dispositifs pour réfléchir, le faire avec des personnes rencontrant des situations semblables, rien de tel après 60 ans. Des formations préparant à la retraite sont bien organisées par les institutions et les entreprises, mais les questions personnelles, les temps d’expression des participants, y tiennent une place réduite. En dehors de ces sessions il n’en existe pas d’autres et ceci pour deux raisons : une telle pratique n’est pas répandue chez nos aînés qui n’imaginent pas que ce qu’ils décrivent comme leurs problèmes personnels puissent intéresser quiconque, encore moins être abordés en groupe, d’où la rareté de ce type de réunion, et il n’y a pas de financement officiel de telles activités.
Le faible nombre d’interlocuteurs auxquels s’adresser
Pour parler de leur vie, le sens qu’ils lui donnent, ce qu’ils appréhendent et leur tient à cœur, nos concitoyens plus âgés ont comme principal recours, leurs proches, leurs amis, leur médecin traitant. Il n’est pas utile de s’appesantir sur les limites ainsi données à leur réflexion. Les proches et amis ne sont pas obligatoirement des professionnels de l’écoute, ils sont trop impliqués dans ce qu’ils vont entendre pour maintenir longtemps leur neutralité. Quant au médecin, outre qu’il aura tendance à privilégier le registre médical, ni le temps dont il dispose, ni l’image d’autorité qu’il a aux yeux de ses patients, ne sont propices à ce type d’entretien.
Les conférences couramment proposées sont à dominante médicale et sociale
Celles organisées par des associations ou des organismes comme la Société Française de Gériatrie et de Gérontologie, les caisses de retraite, les CCAS, sont majoritairement d’inspiration médicale et sociale. Leur finalité est de faire le point sur les grandes pathologies dont on peut souffrir à un âge avancé, les progrès en matière de traitement, les précautions à prendre, les risques à éviter, d’informer la société civile sur les dispositions législatives et règlementaires prises en sa faveur. Les personnes y viennent pour s’informer, leur rôle se borne à poser quelques questions.
Culturelle et exotique
Quant aux programmes des universités fréquentées par nos aînés on y trouve des cours d’apprentissage de langues étrangères, de découverte de pays lointains, d’ouverture sur d’autres cultures et civilisations, rarement sur les nouvelles perspectives du grand âge. Si l’on résume, d’un côté on se trouve face à des experts qui décrivent un avenir assez sombre et que l’on redoute, de l’autre côté on assiste à des conférences qui portent sur d’autres lieux et d’autres temps, qui éloignent de la réalité présente, font rêver.
Le résultat :
Un contexte peu favorable à l’expression de son vécu, de ses questions et de son ressenti
Ainsi à partir de la soixantaine, la personne n’a pas la possibilité d’échanger librement avec d’autres sur ce qui lui tient à cœur, sa vie, ses engagements, ses choix, ses hésitations, son sentiment d’inutilité, ses craintes face au vieillissement. Dans sa vie de tous les jours, elle ne partage pas facilement avec son entourage ses réflexions dès lors qu’elles concernent des sujets un peu intimes. Ou si elle le fait c’est très brièvement et d’une manière convenue. Dès que les questions qu’elle se pose sont un peu personnelles elle a tendance à ne pas en parler. C’est que face aux autres, plus jeunes souvent, plus occupés, plus distraits par une foule de choses, il faut faire bonne figure, notamment devant ses proches, garder ses pensées pour soi.
Dans le cabinet médical, ou celui de l’assistante sociale, avec l’infirmière libérale, il est attendu d’elle qu’elle dise ce qui ne va pas, en écho à la phrase plus ou moins implicite qui lui est posée : qu’est ce que je peux faire pour vous ? Elle se vit en position d’infériorité et ramenée à ses maux. Elle ne dispose d’aucune circonstance pour s’exprimer et avoir l’impression que ce qu’elle dit n’est pas uniquement perçu comme annonciateur de sa dégradation, illustratif de ses craintes irraisonnées, propre à son statut de personne vieillissante, mais que cela représente pour les autres, en même temps qu’un témoignage sur la vie, une source précieuse d’enseignement. D’aucun lieu où elle puisse rencontrer d’autres personnes plus ou moins de son âge, vivant des situations semblables, se posant les mêmes questions.
Une période de la vie qui tout en demandant beaucoup d’aménagements est abordée sans préparation, dans la solitude et le secret
Dans l’état actuel de notre société les personnes se retrouvent bien seules face aux questions qu’elles se posent, les obstacles qu’elles rencontrent, les choix qu’elles doivent faire. Il existe peu d’éléments, peu de supports pour les aider à garder l’initiative, à réussir les adaptations requises, à faire en sorte qu’elles continuent à trouver un sens à leur vie.
Les changements d’attitude à favoriser à la suite de cette analyse
Pour que les sujets âgés se sentent plus partie prenante, participent activement à la réflexion sur les changements à réaliser, acceptent de s’informer sur la réalité et les implications de l’avancée en âge, il est essentiel dans un premier temps : Qu’ils aient la possibilité de s’exprimer librement et en groupe de pairs sur ce qu’ils vivent, les questions qu’ils se posent, les différents aspects de leur situation. Qu’ils puissent préciser leurs souhaits, préparer leur avenir d’une manière plus sereine, en s’inspirant de l’expérience d’autrui et en considérant que leur existence a autant de valeur, mérite tout autant d’être vécue que celle des membres des autres générations.
Les sessions de réflexion sur sa trajectoire de vie et son avancée en âge expérimentées au CEGVH de Bretonneau
Objectifs
Avant toute action d’information et de sensibilisation sur la réalité et les risques du Grand Age, un changement d’attitude de nos contemporains par rapport à cette étape de la vie est une priorité. Il est important de susciter chez eux un intérêt plus manifeste pour cette phase de l’existence, encourager une plus grande implication, une attitude plus responsable par rapport à leur futur.
Un dispositif permettant aux personnes qui le souhaitent de s’exprimer et de réfléchir sur la manière dont elles se représentent, préparent et vivent cette phase de leur existence
Elles ont été conçues pour être un lieu de construction identitaire fondée sur une expérience collective d’expression, d’échange et de partage. Rappelons-nous que la vieillesse n’est ni exclusivement médicale ni sociale, elle est avant tout une phase de l’existence humaine qui concerne chacun d’entre nous. Et à ce titre chacun doit disposer de temps et d’un lieu pour y réfléchir. Pour pouvoir parler « librement » de sa vieillesse, des questions qu’elle pose, enrichir son expérience de celle des autres, il faut le faire, non pas seul face à des professionnels compétents, mais avec et devant des pairs. L’expérience montre que dans un tel dispositif, chacun aide l’autre à s’exprimer sans l’évaluer, accompagne son cheminement, lui fait part de l’écho que suscitent chez lui ses paroles. Le rôle des animateurs consiste à veiller à l’écoute et à l’expression de chacun, à proposer une succession de séquences permettant d’approfondir les questions abordées par les participants lors des entretiens.
Un lieu de partage d’expérience qui a pour finalité :
• De faciliter, d’ouvrir l’accès à la parole,
• De permettre aux participants d’élaborer peu à peu et collectivement, à partir de la réflexion et de l’expression de chacun, une image plus positive de leur présent et de leurs années futures,
• De découvrir que la vieillesse n’est ni un concept, ni un diagnostic, ni un avenir plus ou moins sombre, mais avant tout une expérience de vie à la fois propre à chacun et partagée. Ou comme le dira au final d’une telle session la stagiaire déjà citée : « Et ce mot (vieillesse) je l’ai apprivoisé, finalement. Je me suis rendue compte que la vieillesse, c’est relatif, il faut vraiment l’apprivoiser, ne pas en avoir peur ».
Première évaluation des sessions réalisées
• Les participants ont exprimé leur satisfaction d’avoir fait le point sur leur vie présente et future avec des personnes ayant des préoccupations semblables,
• Ils ont fait preuve d’une plus grande responsabilité et implication dans la manière de concevoir et de préparer les années futures, sujet encore tabou dans nombre de familles,
• Ils ont exprimé le souhait de continuer à réfléchir sur les implications de l’avancée âge, de s’informer sur les processus du vieillissement, les opportunités et les risques qui en découlent, les précautions à prendre, les caractéristiques du dispositif sanitaire et social en place et ses modalités d’utilisation,
Préalables
En préalable à l’inscription aux sessions qui se déroulent au CEGVH de l’hôpital Bretonneau, une information générale sur l’objectif de celles-ci est apportée aux candidats potentiellement intéressés. Elle est suivie d’entretiens individuels permettant aux personnes rencontrées, d’aborder les évènements majeurs de leur existence, de parler de leur situation présente et de la manière dont elles envisagent et préparaient leur avenir et ainsi d’avoir une première idée des questions qu’elles sont amenées à aborder en groupe lors des sessions. C’est à l’issue de ces entretiens qu’elles choisissent de s’inscrire (ou non) aux sessions proposées d’une durée de quatre jours programmées en deux séquences de deux jours, avec un intervalle d’un mois environ entre les deux. Bien entendu il n’y a pas de limite d’âge.
Georges Arbuz
HEC Paris, Diplômé d’Anthropologie Sociale de l’Université de Chicago
Formateur, Enseignant : Université Paris VII, UFR Sciences Humaines Cliniques
Université Paris XIII, UFR Santé, Médecine et Biologie Humaine
Formateur au GRAPE, groupe de recherche sur l’enfance et l’adolescence. Paris
Membre de la Société Française de Gériatrie et de Gérontologie et du comité pédagogique du Centre d’Etudes Gérontologiques Ville-Hôpital de Bretonneau, Paris
UN LIVRE À LIRE :
Le grand âge : chance ou fatalité ?
Ce qu’il faut savoir pour prévenir les maux
du grand âge et bien utiliser le système de santé
ISBN : 2-84276-092-1. Broché, 14,8 x 21,8, 320 pages, 29,50 €
Georges Arbuz
Avec Rémy Billon Régis Gonthier Éliane Feldman
Dans cet ouvrage, l’expression de personne âgée trouve enfin un abord global à la confluence des représentations so¬ciales et du vécu personnel et familial. Son principal objectif est de répondre aux préoccupations des professionnels travaillant auprès des personnes âgées, mais aussi d’informer toute personne s’intéres¬sant aux questions du grand âge, ainsi que les familles et les sujets âgés eux-mêmes. Sortant des sentiers battus, l’approche des auteurs permet de resituer l’enjeu représenté par le grand âge dans une visée interdisciplinaire où se rencontrent l’histoire, la socio¬logie, la démographie, les sciences médicales et soignantes. Sont notamment abordées : l’origine des représentations sociales des personnes âgées et la manière dont elles agissent sur notre comportement à leur égard ; les conséquences d’une connaissance insuffisante des risques du grand âge, en particulier l’hospitalisation en urgence, les difficiles parcours de fin de vie et le suicide de la personne âgée ; les données démographiques concernant l’allongement de l’espérance de vie ; les recherches contemporaines sur le vieillissement ; l’utilité d’une réflexion sur le choix d’un lieu de résidence ; les démarches à encourager pour préserver le plus longtemps possible son état de santé et son autonomie ; enfin, la manière d’utiliser correctement les ressources médicales et hospitalières au grand âge. Au total, cet ouvrage permet de dépasser les représentations négatives du « crépuscule des vieux » pour aboutir à une véritable vision d’avenir pour les personnes âgées.
Sommaire :
PREMIERE PARTIE. QUE SAVONS-NOUS DES PERSONNES AGEES ?
1.Les deux sources de nos connaissances (Ce qu’elles doivent à notre
expé¬rience personnelle • Les représentations sociales du grand âge)
2. Les origines historiques de nos représentations de la vieillesse
(L’image du vieil¬lard indigent • L’hospice des vieux • La figure du
vieillard incurable)
3. Les conséquences des représentations schématiques et négatives du
grand âge (La mutation de l’hôpital et les personnes âgées • Le faible
intérêt des étudiants en médecine pour la gériatrie • Quelles
connaissances les personnes âgées ont-elles de l’incidence de l’âge sur
leur état de santé et des mesures à prendre ?)
4. Les personnes âgées, un groupe social en mutation (L’amélioration
des conditions de vie • des conditions de logement • du bagage
culturel des personnes âgées)
DEUXIEME PARTIE. LES RISQUES DE L’ENTREE DANS LE GRAND AGE :
5. L’hospita¬lisation en urgence des personnes âgées (Les circonstances
de l’orientation vers l’hôpital • La manière dont est prise la décision
d’adresser la per¬sonne âgée à l’hôpital • L’accueil des personnes
âgées au service des urgences • Les difficultés du diagnostic des
pathologies des sujets âgés • Où envoyer la personne âgée après le
diagnostic et les premiers soins ? • Évaluation du mode d’admission
actuel des personnes âgées)
6. Les difficiles parcours de fin de vie
7. Vivre une fin de vie que l’on n’a pas souhaitée (Le suicide des
personnes âgées • Les raisons de l’acte suicidaire • Pathologie mentale
et suicide)
TROISIEME PARTIE. COMMENT SE POSENT AUJOURD’HUI LES PROBLEMES DU GRAND AGE ? :
8. Données démographiques (L’augmentation de l’espérance moyenne de vie
• un fait historique sans précédent • Les causes et les incidences de
l’augmentation de l’espérance de vie )
9. Les recherches sur le vieillissement (De la vieillesse comme état
au vieillissement comme processus • Aperçu de l’état de la recherche
contemporaine sur le vieillissement • Psychologie du vieillissement et
vieillissement psychologique • Les nouvelles perspectives)
10. L’approche médicale du grand âge et de ses pathologies (Les
caractéristiques de la population âgée du point de vue médical et
soignant • Une démarche médicale et soignante adaptée à l’état de santé
de la per¬sonne au grand âge)
QUATRIEME PARTIE. COMMENT SE PREPARER AU GRAND AGE ? :
11. Quelle vie personnelle et sociale choisir pour la dernière partie de l’existence ?
12. Choisir le lieu de résidence où l’on aimerait finir sa vie (Rester
chez soi • Déménager • Lorsque le sujet âgé requiert une aide médicale
plus importante)
13. Se prémunir contre la dégradation de son état de santé et la perte
de son autonomie (Importance de la prévention en gériatrie • Les
différents types de prévention • La responsabilité personnelle en
matière de prévention • Mettre en œuvre une politique de prévention au
profit de la population âgée)
14. Bien utiliser les ressources du système de santé
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