Qui sont-ils ces amoureux de la poésie; à quoi sert-elle ?
Ce sont des hommes et des femmes de talent qui cherche à comprendre le sens de la vie et le traduisent dans leurs œuvres.
En quelque sorte une manière, pour celles et ceux qui les apprécient, de renouer leur contact intérieur et de faire en sorte qu'ils se retrouvent au point où ils se connaissaient, mais pour se dépasser
Oui, la poésie est la plus haute expression de la pensée humaine !
Lorsque partout, toujours, le pouvoir des autres, ou le système, est trop fort et devient hégémonique,
Quand l'espoir d'équilibrer ses raisons du bien et du mal, le sens du vrai et du faux qu’il impose, voire de pouvoir lui confronter quelques valeurs du même ordre s'est évanoui,
Alors, contre sa dictature, on a le droit de faire sa révolution au quotidien, d’utiliser les ruses du désir vengeur, exalter son indignation et faire impérieusement échec à sa domination, en pleine lumière.
Et le meilleur moyen pour le combattre, c’est d’effacer totalement son discours, c’est de lui afficher, à son pouvoir, et au moment de son heure de gloire, un seul sourire ironique ou un coup de colère, comme on lance un seul éclair de dénégation.
C’est ainsi que chez l'opprimé on efface toute la puissance et la jouissance du maître. La joie sublime de lui dire « non ! », au point ultime de son abus de pouvoir, est le trait puissant de réversion qui devient légitime pour lui enlever ce qui lui reste.
Contre toutes les injustices, utilisons le frein, celui du poète, car quand on l’exerce seul ou tous ensemble, ne l’oublions jamais, c’est le véritable pouvoir !
Oui, la poésie est la plus haute expression de la pensée humaine ; elle seule mobilise l'imaginaire qui conduit à la forme supérieure de la noble politique.
Michel SIDER°
/(*) Inspiré d’un passage littéraire de Jean Baudrillard ; « simulacres et simulation », Galilée, 1981, page 232/
Examinons donc notre âme, étudions-la dans ses actions et dans ses passions, cherchons-la dans ses plaisirs ; c'est là où elle se manifeste davantage.
La poésie, la peinture, la sculpture, l'architecture, la musique, la danse, les différentes sortes de jeux, enfin les ouvrages de la nature et de l'art, peuvent lui donner du plaisir. Voyons pourquoi, comment, et quand ils le lui donnent ; rendons raison de nos sentimens ; cela pourra contribuer à nous former le goût, qui n'est autre chose que l'avantage de découvrir avec finesse et avec promptitude la mesure du plaisir que chaque chose doit donner aux hommes. »
La Poésie est l’expression, par le langage humain ramené à son rythme essentiel, du sens mystérieux des aspects de l’existence : elle noue ainsi d’authenticité notre séjour et constitue la seule tâche spirituelle.
Ne laissez passer aucun fait qui vous dérange, mais au lieu d’avoir une attitude agressive ou méprisante, cherchez la poésie…ou l’humour. Ne laissez pas passer une occasion de poétiser vos indignations.
Verve et Humour entourent la réflexion sensible de François BESNARD
1 - Ah…Quelle semaine . . .
2 - Remède
3 - Tout et Rien . . .
4 - À la recherche de soi-même
5 - Fini. . . Fini …
6 - Comprendre ou ne pas comprendre
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Ah…Quelle semaine . . .
Changement d’heure . . .
Une heure en plus…..un jour de moins…
Dimanche matin…Oui le matin,
C’était donc plus la veille au soir,
Samedi c’était vraiment fini
On devait donc être Lundi.
Oui, mais ce soit disant… Lundi,
Etait-ce ….Mardi….Mercredi . . .
Et quant à l’heure….Allez savoir
Etait-ce… Le matin….le soir . . .
Oh… La tragédie …la panique
Dans mon horloge biologique.
Et Mercredi . . .
Quelle heure était-il Mercredi……
Avions-nous dépassé Minuit,
Etait-ce la veille ou demain
Etait-ce bien le jour qui suit,
Y’avait peut-être un jour de moins,
C’était peut-être Vendredi
Ou c’était Vendredi / midi
Ou c’était Midi le Jeudi
Et si ce n’était pas Midi,
C’était sûr… Midi et demi . . .
Mais était-ce vraiment " la demie "
Allez choisir la bonne option.
……………………………………………
Faudra-t-il éternellement
Se poser la même question . . .
Quelle heure est-il exactement.
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Remède
Dans le cahot de notre esprit
Sont emprisonnées nos phobies
Et c'est pire durant les nuits
Comment soigner nos insomnies ?
Dans notre cœur inassouvi
Retentit la tachycardie
Et mille et une névralgies
S'ajoutent à notre corps meurtri.
Y'a t-il une prophylaxie
Pour ce cas de pathologie ?
Et la kinésithérapie
Peut-elle apporter l'accalmie ?
Une cure c'est hors de prix
C'est long et c'est sans garantie,
Prendre un bain dans un lit d'orties
C'est presque de l'euthanasie.
Très souvent la pommade agit
Si l'on a le torticolis
Et quant au talc il adoucit
Les brûlures qui nous ont roussies.
Si la liqueur de Génépi
N’a pas sur vous l’effet prescrit,
Ne faites pas harakiri,
Tentez plutôt la poésie . . .
Laissez germer dans votre esprit
Les mille fleurs de la prairie,
Dessinez des pommiers fleuris
Et gommez tous les graffitis.
Allez ...... Poésiethérapie . . .
Trois cuillérées tous les midi.
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Tout et Rien . . .
D’un côté …Il y avait… "Tout "
De l’autre côté y’avait… " Rien "
Paradoxal et peu banal
" Tout " ne connaissait presque rien
Et c’était " Rien " qui savait tout.
" Rien " criait partout …Je sais tout. . .
Mais il y’avait tant à savoir
Comment pouvait-il savoir tout,
Quant à "Tout "qui ne savait rien …
Ne sachant rien
Ni pourquoi, ni comment, ni quand
Il se taisait,
Il savait quelques petits riens
Mais bien trop peu pour tout savoir. ………………………………………………………………
Mais toi " Rien " ….
Toi qui parle fort et sait tout
Ouvre très grand ton " Puis de science "
Dis-nous tout……
Apporte-nous ton assistance,
Dis-nous pourquoi, dis-nous comment. . .
A quelle heure…à quel moment
Et ce jour-là, on comprendra,
On saura tout . . .
…………………………………
Mais tout . . .
Si c’est pas beaucoup,
Ou c’est très peu
Ou rien du tout.
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À la recherche de soi-même
Chacun de nous a son ego,
Le mien me crée bien du souci,
Il active ma libido
Tout autant le jour que la nuit.
Le mien me crée bien du souci,
Il s’est emparé de mon “ moi ”
Il n’a de cesse et me poursuit
Et me plonge en plein désarroi.
Il s’est emparé de mon “ moi ″ . . .
A deux sur le même chemin
Nous avançons de-ci de-là
Même route et même destin.
A deux sur le même chemin
J’ai le sentiment qu’on est trois,
Un sentiment vague, incertain,
Je sens une ombre derrière moi.
J’ai le sentiment qu’on est trois . . .
C ’est ma conscience, nul doute,
Elle tente d’envahir mon “ moi ″
Et vient se coller à ma route.
C’est ma conscience nul doute,
Prudent j’avance à petits pas,
Dans le noir et le black-out
Mon ego se moque de moi.
Prudent j’avance à petits pas,
Mon ego se moque de moi,
Mais qui-suis-je au milieu des trois . . .
Mon ego, ma conscience, . . . . . . . . . . . ou moi . . ?
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Fini. . . Fini …
Quand c’est terminé c’est fini
Le poète a bien mérité,
Voilà des siècles qu’il écrit
Il est grand temps de s’arrêter.
Et pourtant ce n’est pas fini
Il reste du pain sur la planche
Et ce n’est pas du pain béni
Le poète ouvrira dimanche.
Quelque fois c’est " Bientôt fini "
Bientôt fini ….y’a de l’espoir
Le poète voit la sortie . . .
Là-bas, tout au bout du couloir.
Aujourd’hui c’est " Presque fini "
Presque fini, c’est plutôt bien
Le poète est content de lui
Voyez ….il se frotte les mains.
Et quand c’est " Tout à fait fini "
Le poète est parfois déçu,
Il a veillé tard dans la nuit
Et puis ça passe inaperçu.
Mais voilà que survient le pire
Ça dure et c’est " Jamais fini "
Y’a mille choses encore à dire
Les fleurs, les saisons, l’harmonie.
Le poète est contraint d’écrire
Jusqu’au dernier jour de sa vie,
La poésie n’a pas de fin . . .
Dieu ….les poètes…je les plains.
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Comprendre ou ne pas comprendre
Si le poète a compris ce qu’il a écrit,
C’est biennnnn...
Si le lecteur a compris ce que le poète a dit,
C’est biennnnn...
Oui mais . . . S’ils n’ont
Ni l’un ni l’autre Compris . . ?
©François BESNARD.